CoeurDange
"Vivre la lumière dans la matière.."

L'enfant intérieur.

Pourquoi l'enfant intérieur ?

Dans la page consacrée " au Détachement ", je souhaitais prendre un engagement de moi vis-à-vis de moi-même et vous le faire partager. Cependant, depuis cet atelier qui m'a donné l'opportunité de comprendre un peu plus la "non-acceptation" de ma vie, je n'arrivais pas à faire cet engagement. Quelque chose m'en empêchait. Il est vrai que depuis cet atelier aussi, je ne dors pas bien, aurais-je oublié quelque chose ? J'en ai bien peur...! Je me suis donc mise à méditer une petite heure et j'ai senti vibrer au fond de moi et résonner dans ma tête le mot " enfant intérieur ". Mais bien sûr ! Je ne pouvais pas intégrer complètement cet engagement, je n'avais pas eu l'accord de toutes les parties. Après tout, je crois que mon " enfant intérieur " est largement concerné.

Qui est donc mon " enfant intérieur " ?

C'est un enfant très timide, fragile, je dirai même, avec un coeur grand comme ça. Il a confiance en lui, il est rieur, joueur, toujours prêt à faire les 400 coups et il aime faire rire les gens afin de voir briller dans leurs yeux la flamme du coeur. Mais, c'est avant tout un grand rêveur ! Il a été bercé de mille et un contes, s'est toujours mis à la place des protagonistes et se voyait chevaucher les plus beaux pur-sang. Il se voyait en haut d'une tour, princesse amoureuse d'un beau prince, dans l'attente d'une délivrance. Cette amour pur, romanesque, passionnel, celui pour qui on se bat corps et âmes, a toujours eu une place prépondérante dans le coeur de mon enfant intérieur. Tant et si bien, qu'il n'était pas possible qu'il vive autre chose que ce pour quoi il a toujours rêvé, " cet amour qui transcende tout ", le seul et l'unique, celui des contes de fées et des milles et une nuit. Lorsqu'il s'ennuyait, il s'inventait lui-même ses propres histoires romanesques, où l'amour est fusionnel, complémentaire, où les émotions sont décuplées et ressenties dans une totale osmose...

La vie en a décidé autrement, disons qu'entre rêve et réalité, la chute a été vertigineuse. Il a eu mal, il a souffert, il a sombré. A tel point, qu'il a cessé " de vivre ". L'enfant intérieur, n'est pas mort, l'enfant intérieur est dans un " très profond sommeil tel " la belle au bois dormant ". Telle la cendre qui ne vit encore que parce que la braise est encore chaude, tel l'espoir qui fait vivre, l'enfant intérieur "n'est plus".

Plus d'innocence, plus d'insoucience, un regard à moitié plein, un sourire à moitié heureux, un adulte avec une partie de lui en moins. Cela changeait quoi en moi ? J'avais l'impression d'avoir une âme triste, une âme pas joyeuse. Plus d'émerveillement, plus d'amusement. Je ne rigolais pas, je faisais rire, mais, moi, je ne participais pas à la rigolade. Tout n'était que façade.

C'est à force de travail sur moi que j'ai pris conscience que mon "enfant intérieur" ne répondait plus. Petit à petit, j'ai recommencé à lui parler, à le refaire " vivre ", à l'aimer aussi. Et, tel un " Prince ", j'ai déposé sur son front un doux baiser. J'ai du réapprendre à le connaitre, à l'apprivoiser, à le comprendre, à l'écouter...! Et, je m'apperçois que non seulement il redemande à vivre, mais qu'en plus ses idéaux sont intacts, ils n'ont pas bougé. Il aspire toujours à vivre et à ressentir ce qui le fait vibrer.

Alors, aujourd'hui, je suis venue lui parler et le réconforter.

- " Toi, petite fleur fragile, petite âme douillette, petit coeur au grand coeur, n'aie pas peur !

Viens dans mes bras, je vais te raconter une histoire, " notre histoire ".

Elle parle d'Amour, d'Amour pur, d'Amour grandiose, d'Amour inconditionnel.

Ne pleure pas, rien n'est perdu, au contraire, tout commence !

Regarde comme la vie nous ouvre ses bras. Elle nous accueille dans son sein, contre son coeur. Ecoute-le battre. Ecoute comme il résonne. Il est en résonnance avec nous, il nous a reconnus.

Les portes n'ont jamais été fermées. On n'a juste pas su les trouver.

Regarde comme il fait beau de l'autre côté. Regarde comme la lumière nous réchauffe, regarde comme il fait bon, regarde, comme nous resplendissons de mille éclats.

Viens que je sêche tes larmes. Voilà ! Fais-moi un beau sourire ! Regarde comme tu es beau. Tu rayonnes de lumière et d'amour , ton sourire redonnera espoir aux autres et tes yeux remercieront.

Je ne te demande pas de perdre tes idéaux, tes espérances,..., je te demande juste de lacher prise, et de vivre l'instant présent en jonglant du mieux que possible avec ce que la vie nous donne, en remerciant chaque jour pour les bienfaits qu'elle nous apporte. Retrouve confiance en la vie, retrouve confiance en toi, retrouve confiance en nous.

Ensemble, toi et moi, nous y arriverons, car, nous avons retrouvé notre connexion. J'ai besoin de ton innocence, de ton insouscience, de tes rires, de ta joie de vivre, de tes pleurs aussi. Quand, tu es parti, mes larmes t'ont suivi, et ma gorge s'est engourdie...

Aujourd'hui, nous allons marcher d'un pas sûr, côte à côte, main dans la main, unis par cet amour qui transcende tout, cet amour incondionnel, que tu as tant voulu et tant recherché.

Aujourd'hui, je sais que tu vas te relever, car, je suis là, pour te laisser rêver, pour te laisser imaginer, pour que tu te révèles enfin à toi-même et que de ce " réveil " toute notre vie, en soit transformée.

Accueille la vie, accueille l'amour, accueille l'abondance, car tout ce qui arrive est exactement ce qui doit arriver.

Merci à toi " mon enfant intérieur ", enfin, nous allons commencer à vivre et à apprécier la vie.

Viens, suis moi, de grandes choses nous attendent ! "

Merci,

 

LIBERER LA BLESSURE DE L'ENFANT INTERIEUR

(Conférence donnée par Marie-Lise Labonté, le 11 Avril 2005)

L'enfant intérieur, c'est la somme des expériences de l'enfance, et des interprétations de la naissance, petite enfance jusqu'à l'adolescence.

Plus on se rapproche de l'enfant intérieur, plus on se rapproche de notre âme.

Je voudrais rajouter suite à la conférence de Marie-Lise Labonté sur "l'enfant intérieur" quelques élèments qui vont venir compléter cette approche de l'enfant intérieur.

Premièrement, il serait tendancieux de croire que l'on peut trouver l'enfant intérieur en l'espace de quelques heures, voire de quelques jours. Selon le type d'enfant intérieur que l'on peut avoir à l'intérieur de nous, et dont je parle plus bas, il faut l'aborder avec le plus de tact, de douceur, de gentillessse, et d'amour possible. Marie-Lise Labonté dira "on aborde jamais une cuirasse en voulant enfoncer la porte...". Car, nous ne sommes pas sûre de savoir sur quel type d'enfant l'on peut tomber, et sur la réaction que cela peut engendrer. Douceur et Amour sont les leitmotiv de cette approche.

TYPES D'ENFANTS INTERIEURS

L'enfant intérieur terrorisé : Cet enfant est apeuré, terrorisé, il souffre en silence. Pour l'approcher, il faut beaucoup de douceur. L'enfant intérieur sait pourquoi il est terrorisé, pour l'adulte, la raison en est occultée à l'intérieur.

L'enfant intérieur martyr : Cet enfant est constamment une victime. Pour lui rien n'est possible pour venir à bout de sa guérison, c'est un enfant souffre-douleur.

L'enfant intérieur meurtrier : Cet enfant est tellement mal que le reflexe de survie c'est de vouloir tuer ses propres parents. Cet enfant a pu subir l'inceste, la maltraitance..., c'est un réflexe de défense. Quand l'adulte découvre son enfant meurtrier, il peut tourner cela contre lui-même, pour venir couper cette souffrance. Il peut être amené à se suicider, c'est trop lourd à porter, on en vient aux gestes pour arrêter cette douleur.

L'enfant intérieur manipulateur : Cet enfant boude et manipule donc son entourage ou la situation par la fermeture. Parce qu'il se sent dominé et qu'il ne le supporte pas, il va se fermer, créant un malaise autour de lui.

L'enfant soleil : C'est un enfant gâté. Adulte, il souhaite être traité comme un "Roi". C'est une blessure de non-reconnaissance lorsqu'il réalise qu'il n'est plus aux yeux du monde cet enfant soleil.

L'enfant mort : C'est un enfant étouffé, étranglé. L'adulte peut avoir tué son enfant pour qu'il ne souffre plus, car la mort est une solution, un réflexe de survie. Mais, l'enfant peut renaître à nouveau...

Il y a aussi " l'enfant du soi " qui est un enfant heureux et dont la personnalité baigne dans le "soi" qui est pacifique et guéri.

L'on peut aussi avoir l'enfant intérieur de notre propre mère, celui qui n'a pas pu encore se réaliser, qui n'a pas...! C'est comme cela que l'on peut avoir 2 ou 3 enfants à l'intérieur de nous.

L'AUTO GUERISON

C'est comprendre que même si nous ne sommes plus accrochés, ou dépendants de nos parents, éloignés, ou plus en rapport avec eux, nous portons le " complexe parental négatif " en nous. Cela veut dire que nous avons continué à nourrir nos parents et tous ce qui les compose à l'intérieur de nous. Pour bien comprendre, il s'agit d'assimiler que nous portons un parent négatif en nous, trés intégré dans le corps et dans le psychisme et que l'on peut, pour ne pas vouloir le voir, le projeter inconsciemment sur l'autre.

Comment cela se traduit?

Dés que l'on ressent un élan de faire, de dire, de créer, de..., et qu'il est coupé par des remarques, remontrances, jugements..., à l'intérieur de nous, nous empêchant de faire, de dire ou de créer, sachons voire, notre parent négatif. Par exemple, si petit(e) nous voulions être dessinateur et que nos parents nous ont toujours dit qu'on était nul, que ce n'était pas stable financièrement, qu'on ne savait pas faire grand chose de nos 10 doigts, il se peut qu'à l'âge adulte, lorsque l'occasion de se mettre à la peinture ou au dessin se présente, une voix à l'intérieur de nous, ressorte les mêmes répliques destabilisantes, démoralisantes, et irrespectueuses. C'est cela notre parent négatif, celui qui coupe l'élan, celui qui empêche et qui nous remet à notre place.

Comment faire pour sortir ce ou ces parents négatifs?

Ce qui serait bien dans un premier temps, c'est d'écrire sur un bout de papier quelles sont pour nous les qualités que l'on voudrait avoir dans notre parent. Par exemple, qu'il soit aimant, attentif, à l'écoute, plein de bonne volonté, etc... et que l'on s'imprègne de ces qualités dans tous nos corps. Tel est le chemin de l'auto guérison !

Mais, c'est aussi dire à notre parent intérieur que l'on n'a plus besoin de lui, c'est lui dire " MERCI BEAUCOUP ET AU REVOIR ", car c'est le reconnaître. C'est en le reconnaissant que l'on se respecte. Par ce changement, on ne tolére donc plus que l'on nous manque de respect. Ce respecter soi-même pour que les autres nous respectent, c'est aussi savoir sortir d'une piéce si jamais l'on nous manque de respect.

Car, la guérison, c'est se donner la permission de s'aimer tout en se donnant des parents positifs.

Merci,